L'immobilier pas cher en Espagne,

BIENTOT FINI?

Les prix de l'immobilier en Espagne s'affolent, et pas seulement sur la côte. Pour un client, j'étais récemment chez un propriétaire de Madrid désireux de vendre son appartement rénové..., il y a dix ans. Vieille ville, quatrième étage sans ascenseur, quatre-vingt mètres carrés habitables, peu de vue: rien d'un palais. Prix demandé: trente millions de pesetas. Je connais cet immeuble: l'appartement en question a été payé moins de huit millions il y a dix ans, et les rénovations (garanties d'époque) n'ont pas dû dépasser les deux millions. Je n'ai pas pris l'appartement au catalogue, mais je sais bien qu'il finira par se vendre au prix réclamé.

Chez INSERT, nous nous efforçons de trouver le produit s'approchant au mieux du désir de nos clients, à un juste prix. Nous multiplions les contacts au sud d'Alicante, afin de pouvoir continuer à proposer des biens accessibles: c'est long, car nous sommes exigeants et notre confiance est difficile à gagner. Mais pour qui ne souhaite pas acheter plus au sud qu'Alicante, dans le cadre d'un budget défini, il devient urgent de ne plus attendre.

Et pour qui est prêt à construire, nous avons quelques parcelles avec vue mer, à dix kilomètres des plages, et pouvons compter sur les services d'un constructeur sérieux et raisonnable. Nous avons aussi noué des contacts avec un architecte suisse installé en Espagne. Une villa de cent-vingt mètres carrés peut encore se construire pour moins de trois cent mille francs suisses (sept millions et demi de francs belges), terrain et frais compris.

J. Gaillard

Evolution des prix de l'immobilier en Espagne:
Vingt milliards sortent du bois et exercent

UNE PRESSION A LA HAUSSE

Des quantités considérables d'argent non-déclaré dorment sous forme de billets de banque dans des coffre-forts. Ils devront prochainement être changés en euros, opération impossible en banque. L'achat immobilier semble être la parade préférée des investisseurs, entraînant les prix à la hausse.

Deux billions de pesetas, soit vingt milliards de francs suisses ou cinq cents milliards de francs belges, c'est l'estimation généralement retenue des "petites économies" espagnoles ayant échappé à l'attention du fisc, mais restées en Espagne. Quoique ces matelas de billets soient confortables, leurs propriétaires trouvent difficilement le sommeil: dans deux ans et demi, tout devra avoir été converti en euros. Et pas à la banque, où toute opération avec l'étranger ou change de billets sont signalés au fisc lorsque le montant dépasse cinq cents mille pesetas.

Astuce grosse comme... une maison

Les fichiers du registre foncier et du fisc n'étant pas connectés, ces épargnants commencent à investir dans l'immobilier, dans le but de faire passer le cap de l'euro à leur pécule. La pression est plus accentuée au nord d'Alicante, où des mairies soucieuses d'apporter au commerce local des clients fortunés, admettent que la valeur déclarée de la transaction ne doit pas forcément correspondre au prix d'achat réel: en bien des lieux, la moitié est suffisante. Si donc un acte notarié devait malgré tout parvenir en mains du fisc, le dommage serait moindre.

Les prix montent

Les conséquences sur les prix commencent à se faire sentir. De Tarragone à Alicante, nos correspondants sont unanimes: depuis le début de l'année les prix ont augmenté de quinze pour cent, avec parfois des pointes plus importantes: vingt à trente pour cent entre Calpe et Denia. Pour remédier à cette situation, l'un de nos agents commence même à nous proposer des villas et terrains au Maroc. La pression est heureusement moins sensible au sud d'Alicante, mais elle s'y propagera: les espagnols attendent souvent la dernière minute pour faire ce qu'ils doivent faire.

Après 2002

Bien sûr, passée la date fatidique, ces achats cesseront. Mais si on se base sur l'expérience laissée par la guerre du Golfe, qui avait fortement marqué le marché immobilier espagnol au début des années nonante, il est douteux que les prix retrouvent leur niveau actuel. Comme entre 1990 et 1994, ils se stabiliseront au niveau atteint: le propriétaire, c'est compréhensible, déteste perdre de l'argent, même si c'est de l'argent non déclaré.

Pour voler de Bruxelles à la côte espagnole, il vaut mieux éviter

L'ESCALE DE MADRID

Désireuse de se rendre à Alicante, une de nos clientes en provenance de Bruxelles a, en novembre dernier, réservé sa place en prévoyant un changement d'avion à Madrid. Et le vol Bruxelles-Madrid a souffert un tel retard que notre infortunée cliente a perdu son avion pour Alicante et a dû passer la nuit à Madrid. C'est hélas fréquent.

L'aéroport de Madrid souffre depuis le printemps d'une succession inexplicable d'incidents (congestion du trafic aérien, alimentation électrique arrachée par une machine de chantier, protestation de voisins au sujet du bruit de la troisième piste, nouvelles routes aériennes, etc.) qui ajoutés aux grèves de telle ou telle catégorie du personnel, en font l'une des destinations les moins ponctuelles d'Europe ces temps-ci.

Il y a peu de vols de ligne directs en provenance de Bruxelles à destination des côtes méditer- ranéennes; mais si une escale doit être envisagée, à destination d'Alicante, par exemple, il y a des vols directs en provenance de Francfort et Paris, ou d'Amsterdam, Londres, Genève, BâIe/Mulhouse et Düsseldorf. Avec un petit plus pour les trois derniers: ces aéroports ne sont pas énormes, et les distances à parcourir d'un terminal à l'autre sont raisonnables.